Beaux Arts Magazine

Issue #432, 1 Jun 2020

[English]:

"The Eye of the Collector. Wendy Iles, Hairstylist and CEO of Iles Formula hair care, New York-Paris

How did your interest in art come about? 

I was born in the countryside, on an island at the other end of the world, Tasmania. At the time, there was no museum there, nor really any artistic life. Since then, the country [an Australian state, note] has caught up thanks, in particular, to the incredible underground museum founded by the collector David Walsh: the Museum of Old and New Art, in Hobart. My artistic initiation started with my travels, then developed thanks to my profession. I have had the chance to work with famous photographers: Steven Meisel, Paolo Roversi, Karl Lagerfeld, Martin Parr ... and others less known but just as creative.

How did your collection start?

I started to hunt around. Wherever I was in the world, I always found a moment to escape and find things. One day in New York I bought a very old photograph of Charles Darwin. According to several experts, it seems to be the original used by painter John Collier for his portrait exhibited at the National Portrait Gallery in London. So my first purchase was sort of an accident. Today, I buy contemporary works, mainly from photographers like the Chinese Liu Bolin, the Californian Lara Porzak or the British Martin Parr and Miles Aldridge.

Did you continue to buy during confinement?

With confinement, I had a little more time for myself. I took the opportunity to acquire from a young Parisian gallery, The Spaceless Gallery, a work by the aboriginal painter Mitjili Napurrula. I might have made the same purchase in another context. But, in these difficult times, our artists need our support even more. I will find out about this latest acquisition once the confinement is complete. "

 

[French]:

"L'Oeil de la collectionneuse. Wendy Iles, Hairstylist et PDG des soins capillaires Iles Formula, New York-Paris

Comment est né votre intérêt pour l'art ?

Je suis née à la campagne, sur une île à l'autre bout du monde, la Tasmanie. À l'époque, il n'y avait là-bas aucun musée, ni véritablement de vie artistique. Depuis, le pays [un État australien, ndlr] s'est rattrapé grâce, notamment, à l'incroyable musée souterrain fondé par le collectionneur David Walsh : le Museum of Old and New Art, à Hobart. Mon initiation artistique a commencé avec mes voyages, puis s'est développée grâce à mon métier. J'ai eu la chance de travailler avec de célèbres photographes : Steven Meisel, Paolo Roversi, Karl Lagerfeld, Martin Parr… et d'autres moins connus mais tout aussi créatifs.

Comment a démarré votre collection ?

Je me suis mise à chiner. Où que je fusse dans le monde, je trouvais toujours un moment pour m'échapper et faire des trouvailles. Un jour, à New York, j'ai acheté une très vieille photographie représentant Charles Darwin. De l'avis de plusieurs experts, il semblerait qu'il s'agisse de l'original ayant servi au peintre John Collier pour son portrait exposé à la National Portrait Gallery à Londres. Mon premier achat était donc en quelque sorte un accident. Aujourd'hui, j'achète des oeuvres contemporaines, principalement de photographes comme le Chinois Liu Bolin, la Californienne Lara Porzak ou les Britanniques Martin Parr et Miles Aldridge.

Avez-vous continué à acheter durant le confinement ?

Avec le confinement, j'ai eu un peu plus de temps pour moi. J'en ai profité pour acquérir à distance auprès d'une jeune galerie parisienne, The Spaceless Gallery, un travail de la peintre aborigène Mitjili Napurrula. J'aurais peut-être fait le même achat dans un autre contexte. Mais, dans ces moments difficiles, nos artistes ont encore plus besoin de notre soutien. Je découvrirai cette dernière acquisition une fois le confinement terminé."

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